Les zélites se préparent pour la future grande spoliation de nos avoirs bancaires : en plus de la directive BRRD qui prévoit le renflouement des banques en faillite par leurs clients (les créanciers), c’est maintenant une loi plus directe qui est en vue .
Pour sauver les banques zombies et éviter une « crise de liquidité », les autorités européennes discutent une loi leur permettant de geler vos dépôts
Nos grands argentiers commencent à perdre pied. Leurs plans ne fonctionnent pas comme prévu. Pour tenter de s’en sortir, ils veulent cette fois pouvoir disposer de votre argent et aller le chercher là où il se trouve : dans vos comptes en banque.
Le système monétaire et financier actuel repose sur une double tromperie. Il est au bord de l’effondrement mais il avantage une petite frange de la population qui entend garder ses privilèges exorbitants.
Une législation spoliatrice se met donc en place pour tenter de faire durer le système. Après la loi Sapin 2, qui emprisonnera les épargnants en cas de crise obligataire gênante pour les assureurs, voici une loi bancaire qui se profile et qui permettra de geler vos dépôts en cas de besoin… pour votre banque.
Le fait que les lois soient aujourd’hui faites, non pour protéger des individus, mais pour protéger des intérêts corporatistes, est un signe très inquiétant.
Mais avant de poursuivre sur cette loi bancaire en discussion, voyons pourquoi notre système monétaire et financier est une arnaque.
Une double arnaque, monétaire et bancaire
En premier lieu, la monnaie d’aujourd’hui n’est plus que du crédit. La tromperie consiste à avoir supprimé la monnaie « adossée à quelque chose de déjà existant » au profit du crédit pur, adossé à rien et sans contrepartie. C’est le principe « les crédits font les dépôts » qui sous-tend le système bancaire moderne. Une banque peut accorder des crédits en multiple de ses fonds propres (l’argent que les actionnaires ont vraiment mis dans l’affaire) simplement par le privilège de sa « licence bancaire ».
En France, seuls les buralistes ont le droit de vendre du tabac. De la même façon, en France et dans le monde, seules les banques ont le droit de vendre du crédit avec de l’argent qu’elles n’ont pas, qu’elles n’ont pas gagné et qui n’existe pas.
La deuxième tromperie est le mythe sur lequel repose le système bancaire moderne : votre argent en banque est instantanément disponible mais, « en même temps », il a été donné à quelqu’un d’autre à qui votre banque a consenti un prêt. Car les banques prêtent en fonction de leurs fonds propres mais elles prêtent aussi les dépôts de leurs clients.
Il est impossible qu’une même chose soit en même temps en deux endroits, mais c’est possible avec la monnaie d’aujourd’hui, crédit pur et totalement immatérielle. Tant que les gens ont confiance dans le système bancaire ils croient que leur argent en banque est en permanence disponible.
Confusion entre vrai argent et faux argent
L’économie fonctionne avec deux « argents ». Le vrai, celui que vous avez gagné par votre travail ou celui qui est adossé à des biens que vous avez légitimement acquis. Le faux, celui qui est créé par le système bancaire en vertu du principe « les crédits font les dépôts ».
Le drame est qu’il n’y a aucun moyen de distinguer le faux argent (le crédit adossé à rien) du vrai (le vôtre).
La crise de 2008, dite du crédit subprime, fut une crise de surendettement et d’insolvabilité. C’était une crise de la dette privée. Après la faillite de la banque Lehmann Brothers aux Etats-Unis, les autorités politiques et monétaires partout dans le monde ont choisi de sauver les banques et ce système monétaire et financier frelaté.
Elles l’ont sauvé parce qu’il leur convient à eux.
Elles l’ont sauvé en « passant la surmultipliée » en forçant les taux d’intérêt à baisser plus encore que par le passé, en multipliant le crédit public et privé.
L’espoir caché était de créer de l’inflation. Cette hausse des prix artificielle permettrait aux débiteurs de rembourser leurs dettes en monnaie dévaluée. Une façon élégante de plumer le créditeur (prêteur épargnant ou contribuable dans le cas de la dette d’Etat).
Une masse très inquiétante de crédits
Mais aujourd’hui, la masse de crédit – public et privé- est devenue telle qu’elle inquiète même le profane et l’inflation généralisée n’est pas vraiment au rendez-vous. L’inflation ne touche que les actifs financiers et l’immobilier.
Certains commencent donc à douter, comme le formule Bill Bonner, « que l’on peut tous s’enrichir en empruntant de l’argent qui n’a jamais existé à des gens qui ne l’ont jamais gagné… et sans jamais le rembourser… ». D’autant plus que les inégalités se creusent. La classe moyenne s’appauvrit tandis que les 0,1% qui ont le privilège de l’accès au robinet du crédit gratuit et illimité s’enrichissent de façon insolente.
La montagne de crédits ne tient que parce que les taux sont nuls. Si jamais les banquiers centraux commencent à resserrer le robinet, une cascade de faillites risque de se produire et les banques plombées par des créances douteuses seront en danger.
N’oubliez pas que des banques espagnoles et italiennes viennent d’être à nouveau sauvées ou nationalisées alors même qu’on nous dit que la croissance en Europe se reprend.
Des crises de liquidité qui ne sont que des crises de solvabilité
La banque espagnole Banco Popular s’est retrouvée en quasi-faillite car les déposants avertis (des administrations publiques !) en avaient retiré leurs dépôts.
« La détérioration significative de la liquidité de la banque […] a conduit à établir que l’entité aurait, dans un futur proche, été incapable de rembourser ses dettes ou d’honorer d’autres engagements à la date d’échéance », a expliqué la BCE.
Comme en 2008, on nous explique qu’il s’agit d’une crise de liquidité mais c’est bien de solvabilité dont il est question.
Les déposants avertis savaient que la situation était désastreuse et en ont été le révélateur en retirant leurs dépôts.
Exactement comme c’était le cas autrefois lorsque le système bancaire était encore honnête (et que les banquiers faillis se suicidaient par sens de l’honneur)…
En cas de difficulté, il va falloir empêcher l’argent de sortir pour maintenir en vie une banque zombie.
D’où cette idée des autorités de casser le thermomètre, d’interdire aux déposants de retirer leurs dépôts.
Cette législation est en discussion, comme l’a révélé Reuters fin juillet, grâce à un document rédigé par la présidence du Conseil de l’Union européenne.
Ce document mentionne que les clients devraient pouvoir toujours retirer une somme minimale, pour couvrir leurs besoins immédiats, et de limiter le gel des comptes à cinq jours ouvrés, pouvant être prolongée jusqu’à 20 jours en cas de « circonstances exceptionnelles ».
Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit
Source: la-chronique-agora
Bail-in : le cauchemar des épargnants, ou comment vous pourriez perdre votre argent à la banque
Selon Zero Hedge – Dans un article du 21 Septembre sur Veritaseum, Reggie Middleton a fourni une analyse de l’ effort de recapitalisation probable de Deutsche Bank , tout en demandant un renflouement (Bail out) par les contribuables ou un Bail-in par les Déposants allemands.
Middleton a noté que la Deutsche Bank a plus de $ 2.5 billions de dollars en exposition aux dérivés auquels elle fera face cette année. (Les € 42 billions de dérivés (notionnels) connus à la Deutsche Bank restent sous une pression sévère. Sa capitalisation boursière est de 17 milliards $)
Le 23 Avril, la Deutsche Bank a été condamnée à une amende de 2,5 milliards $ par rapport au trucage des taux LIBOR.
Le 16 Septembre, le département américain de la Justice a mis une amende de $ 14 milliards à la Deutsche Bank pour fraude en valeurs mobilières hypothécaires menant à la crise mondiale de 2007-2009.
Aujourd’hui, la chancelière allemande Angela Merkel a exclu toute Assistance (bail out par le contribuable) pour la Deutsche Bank .
Quelques questions se posent :
Déposants, méfiez-vous !
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Nous l’avons évoqué à travers plusieurs articles consacrés à la mise en place de nouvelles règles concernant la résolution des faillites bancaires : désormais, ce sera le concept du bail-in, ou renflouement interne, qui sera appliqué en lieu et place des plans de sauvetage gouvernementaux. Dans ce rapport spécial de Catalyst Equity Research, Robin Cornwell explique comment ces nouvelles règles vont bouleverser la façon dont vous épargnez, ainsi que les risques qu’elles font peser sur vos économies.
Le rapport de Robin Cornwell commence par spécifier que les citoyens de tous les pays occidentaux ne seront pas « épargnés » : les États-Unis, l’Europe, le Canada et le Royaume-Uni ont déjà pris les mesures nécessaires. Et les pays du G20 qui ne l’ont pas encore fait ne tarderont plus.
Il enchaîne en expliquant qu’il suffit de se pencher sur les textes de loi et règles qui ont été ratifiés en Europe et ailleurs pour comprendre que votre argent pourra être saisi sans autre forme de procès. Désormais, les banques qui sont en faillite, ou semblent l’être (ce qui signifie que, potentiellement, de l’argent pourrait être saisi pour simplement recapitaliser une banque), ne recevront plus d’aides des gouvernements avant d’avoir exploité tous les actifs qui se trouvent en leur possession.
Les premiers visés seront les actionnaires lambda, mais cela sera loin de suffire. Avec les actifs qui appartiennent à la banque, on atteint seulement 10 à 15 % des fonds de tout établissement bancaire. Le reste sera donc pris directement sur les dépôts non assurés d’épargnants qui ne se doutent de rien. L’auteur rappelle qu’en faisant un dépôt à la banque, c’est celle-ci qui devient la propriétaire légitime de l’argent ; elle vous remet en échange un « IOU », une reconnaissance de dette. Autrement dit, pour votre banque votre argent est un engagement non-garanti.
Vous considérez cela comme du vol ? Robin Cornwell affirme que vous avez raison. Le renflouement interne, c’est un dispositif qui légalise le vol. C’est exactement ce qui s’est passé à Chypre ; 47,5 % des dépôts au-dessus de 100.000 € ont été confisqués, du jour au lendemain, pour un total de 4 milliards d’euros.
Pourquoi de telles règles, et pourquoi maintenant ?
C’est en raison de la crise de 2007-2009 et des plans de renflouement bancaire qui ont coûté des fortunes aux gouvernements du monde occidental, que de telles règles ont été instaurées. Malgré leur fragilité, les banques ont augmenté leurs fonds propres de seulement 1 à 3 %.
Depuis le 1er janvier 2016, ces dispositions sont appliquées dans l’Union européenne et au Royaume-Uni. Aux États-Unis, elles existent dans le Titre II de la loi Dodd-Frank. Ces lois sont à l’étude en Australie et en Nouvelle-Zélande tandis qu’elles ont été votées par le Parlement du Canada.
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Publié par Z le 26 septembre 2016 dans économie, général, International
Étiquettes : à la banque., Bail-In, des épargnants, Le cauchemar, ou comment, perdre, Votre argent, vous pourriez